LA F1 DE NICO – COMMENT REGARDER UN GP ?

2/3 choses qu’il faut savoir quand on regarde un grand prix de F1

Vous qui êtes maintenant férus des services de Parlons Sports, vous savez que nous vous proposons un live-tweet des séances de qualifications. Nous commentons en direct l’activité en piste pour vous. D’autant plus que cette séance est la plus intense. Elle est très courte et les pilotes ont pour mission de chasser le chrono. Ils doivent êtres les plus rapides, mais en même temps, ils doivent gérer leurs pneumatiques. Ils leur serviront en course. Ils doivent effectuer leur tours avec le moins de tentatives possibles.

Vous l’avez sans doute remarqué, pour être plus efficace, nous n’utilisons que des abréviations. D’une part, ce sont les usages de Twitter qui n’autorisent qu’un nombre limité de caractères (140). Mais aussi, parce qu’on a pas le temps d’écrire les noms. Imaginez écrire Raïkkönen alors que les chronos s’enchaînent et qu’il faut être le plus efficient pour votre bonne compréhension des événements.

Voici donc les noms abrégés des pilotes : HAM = Hamilton, ROS = Rosberg, RIC = Ricciardo, KVY = Kvyat, MAS = Massa, BOT = Bottas, VET = Vettel, RAI = Raikkonen, BUT = Button, ALO = Alonso, HUL = Hulkenberg, PER = Perez, VES = Verstappen, SAI = Sainz, GRO = Grojean, MAL = Maldonado, STE = Stevens, MEH = Mehri, ERI = Ericsson et NAS = Nasr.

            Un personnage clé.

Tout d’abord, le plus important est Bernie Ecclestone. Son nom est Bernard Charles Ecclestone. Il est né en Grande-Bretagne en 1930. Il a dirigé une écurie, Brabham dans les années 1970. Il est aujourd’hui le président du Formula One Group. Il gère les droits commerciaux de la formule 1. Il s’occupe de la gestion des contrats des circuits. Un circuit, pour organiser un week-end de course doit débourser environ 20 millions d’euros. Pour comparaisons, le Qatar compte mettre jusqu’à 63 millions d’euros pour avoir son grand prix. Des circuits historiques (Silverstone en Grande Bretagne, Hockenheim en Allemagne, Spa en Belgique…) comme Monza en Italie sont menacés. L’État italien est en crise et il n’a plus les moyens de subvenir aux besoins de la région de Milan. De plus, des travaux coûteux sont obligatoires pour garder le circuit aux normes. Cette situation se généralise. On a ainsi appris l’annulation du grand prix d’Allemagne sur le mythique Nurburgring en mars dernier. La société privée qui gère le circuit est en faillite. Il n’y a pas de repreneurs et l’État n’est pas prêt à intervenir. Bernard Charles est un homme d’affaire très coriace. Pour lui, il est clair qu’un circuit historique qui ne rapporte pas de bénéfices sur la billetterie est un circuit mort. C’est pour ça que les circuits s’implantent en plein désert (Bahrein) ou dans des no man’s land (Yeongam, Corée du Sud). Ils réussissent à obtenir plus de budgets pour organiser les grand-prix.

Ces sommes sont distribuées aux écuries à la fin de la saison.

Organisation de la vente des droits TV.

           

Un appel d’offre est lancé pour la retransmission de trois saisons en général. Les chaines répondent par un budget prévisionnel. C’est le plus offrant qui gagne la mise. C’est la loi du marché, l’offre et la demande. Plus un diffuseur est prêt à investir, plus il a de chances de remporter le gros lot. En France, le contrat de TF1 arrivait à échéance fin 2012. Mais le prix étant trop cher pour des audiences générées jugées trop faibles, la première chaîne n’a pas renouvelé sa proposition. Les droits pour les saisons 2013-2015 n’étaient pas attribués. Canal+ a transmis une proposition suffisamment forte pour l’emporter au détriment de BeIn Sport qui venait tout juste de commencer à émettre en France (Juin 2012). Toute ces opérations financières sont conclues en fonction du budget que le groupe Canal+ compte mettre pour les sports. La période actuelle va arriver à son terme. Bernie Ecclestone et sa filiale, la FOM (Formula One Management) va formuler un nouvel appel d’offres pour 2016-2019. Canal+ aura la concurrence de BeIn Sport pour la France. Cela va se décider dans les mois à venir. Parlons Sports sera aux premières loges pour vous informer de l’avancée des discussions autour du contrat 2016-2019 de l’appel d’offre.

Si Bernie Ecclestone adore manipuler les leviers financiers, il faut présenter cette instance technique et sportive qu’est la FIA.

La FIA, Fédération Internationale de l’Automobile est la garante de tout sports mécaniques. Chacune des disciplines, que ce soit la F1, l’Endurance, le karting, les courses de camions… tout ces championnats du monde doivent se prémunir de règlements sportifs et techniques. Les voitures, les moteurs, les casques, les combinaisons… tout ces équipements doivent porter le sceau de la FIA pour être réglementaires. Il faut avoir à l’esprit que les sports mécaniques restent dangereux, la tragique sortie de piste de Jules Bianchi au Japon en octobre dernier est là pour nous le rappeler. La sécurité à grandement évolué depuis le décès d’Ayrton Senna en 1994. C’est à ce douloureux prix qu’elle progresse hélas. Toutes ces mesures ont été prises à l’initiative de la FIA. C’est grâce à cette instance que les risques d’accidents ont diminué. La sécurité est le point le plus important contrôlé par la FIA.

Mais l’organisation mondiale veille aussi à la gestion des formules de promotion (GP2, GP3, Formule Renault 3.5, Formule 3). Il y a un parcours théorique a respecter pour un jeune pilote avant d’accéder à la formule 1. Il faut s’illustrer dans les catégories inférieures pour apprendre et se former dans les meilleures conditions. Mais ces années passées aux étages inférieurs ne seraient rien sans la Super Licence. Ce document est le permis de conduire pour pouvoir piloter une monoplace de Formule 1. Les conditions d’obtentions ont été durcies depuis l’arrivée de Max Verstappen chez Toro Rosso à l’âge de 17 ans. C’est là aussi la FIA qui délivre la Super-Licence.

Nous parlions plus haut des sommes qui devaient être engagées par un pays pour organiser une course. Quand un nouveau circuit doit être construit, c’est à la FIA que revient la charge d’homologation du tracé. Cela permet de le rendre compatibles pour la catégorie visée. Un circuit homologué pour le MotoGP ne l’est pas forcément pour la F1 (Circuit Bugatti du Mans).

Le champ d’application de la FIA concerne aussi l’automobile au sens large. Il y a la sécurité routière, le développement des infrastructures de mobilité dans le monde, l’environnement, la mise en place de nouvelles technologies hybrides, et des normes pour promouvoir les gestes éco-responsables.

Tout ces fronts sont emmenés par Jean Todt. Le français préside la FIA depuis 2009. Il a été réélu pour quatre ans en 2013. En deux mots, Jean Todt est un co-pilote de rallyes. Puis il a pris la direction d’équipes sportives. Il a oeuvré au sein de Peugeot Sports. Il a remporté 4 titres de pilote et constructeurs des rallyes. Il a remporté 4 Paris-Dakar et 2 victoires aux 24h du Mans. Mais c’est chez Ferrari que Jean Todt s’est révélé au grand publique. Il prend la direction de la Scuderia Ferrari en 1993 et l’amène aux succès à partir de 2000. C’est l’époque de Michael Schumacher qui est recruté en 1995. Ils enchaîneront cinq titres pilote et constructeur ; ce qui fait sept pour l’allemand en plus de ses deux premiers titres de 1994 et 1995 chez Benetton.

Avec ces quelques éléments, vous pouvez vous faire une idée plus précise de l’ampleur de la tâche de la Fédération internationale de l’Automobile et de la variété des sports mécaniques.

Nicolas Martinet

Vous avez aimé cet article ?

Partager sur Facebook
Partager Twitter
Partager sur Linkdin

LAISSER UN COMMENTAIRE