Tour de France : une semaine pour forcer la décision

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Depuis 5 ans, et ce même avec un abandon en 2014, Christopher Froome domine de manière spectaculaire la plus célèbre compétition cycliste estivale. Et cette année ?


Mercredi 5 juillet 2017, 17h00. La 5ème étape du Tour De France 2017 vient de se terminer, et après 5 jours de course, Christopher Froome a déjà la tunique jaune sur ses épaules. Il connait bien l’arrivée de cette étape entre Vittel et La Planche Des Belles-Filles : c’est ici, dans les Vosges, qu’il s’était révélé au grand public avec une formidable victoire d’étape, un après-midi de juillet 2012 alors qu’il était le coéquipier modèle de Bradley Wiggins. Cette année, il n’a pas gagné. Mais il a marqué les esprits, et surtout ceux de ses concurrents. Seul Richie Porte, leader de l’équipe BMC, a pu prendre sa roue dans l’ascension finale. Les deux coureurs terminent 20 secondes derrière Fabio Aru (Astana), jusque là pas dangereux au classement général. Romain Bardet, annoncé comme outsider majeur, concède quelques secondes significatives. Respectivement 8 et 9ème, Alberto Contador (TFS) et Nairo Quintana (MOV) déçoivent et perdent déjà du terrain. On imagine les étapes à venir plus monotones, avec la Team SKY contrôlant chacune des attaques timidement placées par les coureurs qui postulent à la victoire finale. Froome répondra, avant d’assommer tout le monde sur la dernière étape à enjeu, le contre-la-montre à Marseille.

Quatre jours plus tard, lors de la 9ème étape entre Nantua et Chambéry, Richie Porte, principal concurrent de Chris Froome depuis le début de la saison et notamment du Tour De France, est victime d’une effroyable chute dans la descente du Mont du Chat. Deux fractures, de la clavicule et du bassin, le contraignent évidemment à l’abandon. Le malheur des uns fait-il le bonheur des autres ? Ce soir-là, Chris Froome n’est plus accompagné que de Romain Bardet et Fabio Aru. Le Kenyan Blanc s’est débarrassé de Quintana (+1’15) et Contador (+4’19). Mais depuis le début de la Grande Boucle, Bardet et Aru font forte impression et ne se démontent pas. Ils patientent, pendant la journée de repos qui suit, ainsi que sur les deux étapes de plaines, dominées par Marcel Kittel qu’on voit mal d’une autre couleur qu’en vert à Paris.

C’est au départ de Pau que la course va prendre un tournant. Plusieurs signes indiquent que Chris Froome n’est pas au mieux, dans les ascensions comme lors des descentes : à 13km de l’arrivée, une sortie de route aurait pu lui être fatale. L’étape prévoit 214,5km, mais c’est bien les 300 derniers mètres qui furent décisif. Dans une pente à plus de 20%, Art décide de tenter à nouveau le coup de La Planche des Belles-Filles. Bardet saute dans sa roue, et le devance sur la ligne alors que Froome cale. Grâce aux bonifications, Aru prend le maillot de leader. Tout est relancé.

La SKY doit alors compter sur la défaillance de la concurrence pour espérer reprendre la précieuse tunique. Elle n’a eut que deux étapes à patienter : samedi, lors de l’arrivée à Rodez, Aru et son équipe Astana ne se sont pas méfient pas d’une légère côte à quelques mètres de l’arrivée et se font coincer par Froome, qui grappille quelques secondes et reprend son dû. Il est suivi par Rigoberto Uran, solide pendant les deux semaines.

À la veille de la journée repos demain lundi 17 juillet, les quatre premiers du général se tiennent en moins de 30 secondes. Chris Froome, pourtant 3 fois vainqueur de ces 5 participations (une fois 2ème, abandon en 2014) ne parait plus invincible. Romain Bardet semble avoir les meilleurs jambes de sa jeune carrière. Fabio Aru a démontré sa capacité à placer des attaques décisives. Enfin, Rigoberto Uran reste plus que jamais en embuscade. La dernière semaine de course promet d’être complètement folle dans les Alpes, avec l’ascension du célèbre col du Galibier.

Du côté Français, les nombreux points encore en jeu pour le compte classement du meilleur grimpeur ne font pas peur à Warren Barguil. Le breton se bat chaque jour pour en récolter un maximum. Et ce n’est pas pour nous déplaire.

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