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10 ans du titre en Coupe de la Ligue de l’ASSE – Loïc Perrin, François Clerc et Fabien Lemoine témoignent

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PAROLE AUX JOUEURS (extrait du magazine Parlons Sports Loire)

Loïc Perrin : “On sait qu’on a marqué l’histoire du club avec cette Coupe de la Ligue”
Capitaine et défenseur central en 2013

Il est le symbole de tous les supporters stéphanois. Loïc Perrin portait le brassard de capitaine au Stade de France et c’est lui qui a pu brandir la Coupe de la Ligue remportée par les Verts.

Loïc, 10 ans se sont écoulés depuis le titre des Verts en 2013, quels souvenirs en gardez-vous encore aujourd’hui ?

L.P. : “Pour être honnête, à part le but et quelques photos de la rencontre qui étaient affichées dans notre salle de vie, j’ai peu de souvenirs de la rencontre en elle-même. C’était un match assez serré avec peu d’occasions. Quand je repense à ce titre, ce qui me revient en premier, c’est ce Stade de France tout vert et la fête très rapide qu’il y avait eu après la victoire car on rejouait quatre jours plus tard seulement. Il y a aussi ce défilé dans la Grand’Rue de Saint-Étienne devant des milliers de Stéphanois tellement heureux et fiers.”

La campagne pour arriver au bout a été semée d’embûches, avec notamment deux incroyables séances de tirs au but contre le PSG et Lille, pouviez-vous imaginer vivre un tel scénario au début de la compétition ?

L.P. “Non, pas du tout. Même si, à l’époque, la Coupe de la Ligue permettait d’arriver au Stade de France en cinq matchs, on ne pensait pas aller en finale ou remporter le trophée. Surtout que le début de l’aventure, contre Lorient, avait été difficile. On s’était qualifié aux tirs au but alors qu’on avait pas mal d’absents. C’est vrai que le parcours n’avait pas été facile avec trois séances de tirs au but contre Lorient, Paris et Lille en quatre matchs. D’ailleurs, c’est après la qualification contre Paris qu’on avait commencé à se dire qu’on avait une chance d’aller au bout. Battre cette grosse équipe de Paris, qui était au début de son ère qatarie, c’était quelque chose mais je pense aussi que notre réussite en Coupe de la Ligue était alimentée par notre saison prolifique en championnat.”

Quel souvenir, en tant que joueur et capitaine, peut-on garder d’une telle aventure, du Stade de France ? Du retour à Saint-Etienne ?

L.P. : “Ce qui reste c’est le partage. Avec le groupe de cette saison, on sait qu’on a marqué l’histoire du club, qu’on a ajouté une ligne à son palmarès. C’est quelque chose qui nous lie les uns aux autres, sans même qu’on en parle. Ce qui me reste aussi, c’est la montée des marches vers le trophée au Stade de France, quelque chose que tu es plus habitué à voir à la télé ; c’est aussi de soulever le trophée devant ce stade tout vert alors que tu n’es pas à Geoffroy-Guichard et c’est aussi de voir le bonheur que tu peux donner. Je me souviens aussi de notre retour à Saint-Étienne évidemment. On était tous assez fatigué car la nuit avait été courte mais ce bus à impériale qui n’arrivait pas à avancer tellement il y avait de monde, cette ferveur des Stéphanois, c’était la folie.”

 

Fabien Lemoine : “Une ferveur exceptionnelle à Saint-Etienne le lendemain de la victoire”
Milieu de terrain en 2013

Surnommé “papy”, celui qui est toujours en activité du côté de Versailles (National) est revenu pour nous sur cette saison mythique de l’ASSE.

Fabien, si on vous rappelle qu’il y a dix ans maintenant, vous remportiez le titre en Coupe de la Ligue avec les Verts. Quels souvenirs cela vous évoque-t-il ?

F.L. : “Ce n’est que du bon, forcément. Je retiens ce match au Stade de France et aussi la ferveur exceptionnelle dans les rues de Sainté. Pouvoir parader dans la ville, c’était une vraie folie.”

Avant la finale, il y a eu un parcours qui fut loin d’être facile…

F.L. : “C’est sûr. Ce premier match à Lorient, on est malmené mais on arrive à égaliser. Je pense que c’est le seul match de la campagne où nous n’avons pas été bons. Après, Sochaux, puis le grand favori, le PSG. Ils ont des opportunités, nous aussi, on est dans le match. Il y avait toutes leurs stars comme Zlatan, Thiago Silva, Thiago Motta… Mais on a su, comme souvent à cette époque-là, rivaliser avec Paris. Chez nous à Geoffroy, on savait qu’on était capable de faire de grosses prestations. Et puis cette demie face à Lille, où on fait pour moi notre meilleur match de la saison. Je pense que sur l’ensemble, on mérite notre victoire en Coupe de la Ligue.”

Racontez-nous cette fameuse journée du 20 avril ?

F.L. : “Pour ma part, j’avais déjà connu le Stade de France avec Rennes en 2009. Cette fois-ci, il n’y avait pas de favori mais un match entre deux équipes d’outsiders en championnat. Par contre, nous n’avions pas de peur. On a vécu la journée tranquillement, ça chambrait, ça rigolait… Ce Stade de France qui était tout vert, ça nous a donné une grosse énergie positive, on se sentait costaud, cette victoire ne pouvait pas nous passer sous le nez.”

Que représente ce titre pour vous ?

F.L. : “Pour moi, c’est le seul. Gagner un trophée dans un club comme Sainté, on sait ce que ça représente. L’attente est tellement forte… C’est certainement le meilleur souvenir de ma carrière. Pour la plupart des joueurs de la campagne, si ce n’est quelques-uns, 2013 a été la période la plus intense de nos carrières. C’est quelque chose qui m’a vraiment marqué et c’est pour ça qu’on fait du football.”

 

François Clerc : “Un trophée qui va nous lier à vie”
Défenseur en 2013

Ancien international tricolore et actuel président de l’Andrézieux-Bouthéon FC, François Clerc a participé très activement à la campagne qui a mené l’ASSE vers le titre.

“10 ans, ça passe vite… On a l’impression que c’était hier. C’est un grand souvenir. Gagner un titre est toujours un moment extraordinaire dans une carrière. Le club n’avait jamais fait de finale au Stade de France, ce fut un grand moment de bonheur et de partage. L’ASSE était redevenue influente et revenait au niveau qui doit être le sien. On jouait une qualification en Coupe d’Europe. Le discours du coach était de jouer les coupes à fond. Nous avions donc un état d’esprit conquérant. Il y a eu un brin de réussite mais pas de chance. On arrive notamment à éliminer Paris qui était très fort à l’époque. Je pense que c’était notre saison. Nous avions une vraie équipe soudée, un vrai staff qui l’était également. L’équilibre était parfait. Après, pour la finale, j’ai été impressionné par l’engouement qu’a suscité cette rencontre. Nous ne pouvions que la gagner ! Ce trophée en Coupe de la Ligue va nous lier, nous joueurs, à vie.”

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