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Amanda Ngandu-Ntumba : “J’aime les valeurs prônées au sein du CAR Roannais”

CFA Elite Caen 2022 - Day 2 (277 sur 528)

Cet été, Amanda Ngandu-Ntumba a participé pour la première fois aux Championnats d’Europe à Munich. Nous l’avions rencontrée quelques jours avant pour évoquer avec elle son parcours.

Comment la jeune fille que vous étiez est tombée dans l’univers de l’athlétisme ?

A.N-G. : “J’ai toujours été quelqu’un qui aimait bouger. Quand j’étais petite, je faisais du basket parce que c’était le sport qui était le plus pratiqué dans la famille. Et puis j’habitais juste à côté du Stadium Maisonnial où le CASE Basket jouait. Après, j’ai rapidement essayé la natation. Un jour, je suis allé courir avec ma mère et un ami à elle qui a trouvé que je me débrouillais bien. C’est comme ça que j’ai pris ma première licence quand j’avais 12-13 ans.”

Quand vous démarrez l’athlétisme, quelle est votre spécialité ?

A.N-G. : “J’ai commencé avec le club du Coquelicot 42. Au début, comme tout enfant, j’ai tout essayé. J’ai même fait des compétitions en épreuves combinées. Et puis, petit à petit, on développe des qualités dans certaines disciplines. Je me suis alors spécialisée dans le lancer de poids et du disque.”

Ces disciplines ne sont pas forcément très médiatisées, qu’est-ce qui vous a donné envie de pratiquer ?

A.N-G. : “Je ne m’intéresse pas trop à ce qui se passe à la télé. Je pars du principe qu’il faut commencer par aimer ce que l’on fait pour le faire. Après, effectivement, je ne me voyais pas à l’époque pouvoir atteindre le niveau auquel je suis actuellement.”

Quel a été le déclic qui vous a poussée à tenter votre chance vers le haut niveau ?

A.N-G. : “Je pense que tout a été progressivement. Dès que j’ai pris ma licence, j’ai commencé à faire des compétitions. Et puis après est venue la première sélection en équipe de France, les premiers podiums et c’est à ce moment-là que le regard s’ouvre et que j’ai eu envie d’aller plus haut. J’ai toujours été une compétitrice dans l’âme. Quand je fais du lancer, ou quand je jouais au basket, c’était le cas. Je suis toujours là pour gagner et mes coachs m’ont toujours poussée à aller plus loin.”

Vous faites du disque et du poids, pourquoi les deux ?

A.N-G. : “C’est une question qui revient souvent. J’aimais les deux tout simplement donc j’ai continué à les pratiquer. C’est comme quand une personne aime chanter et faire de la guitare en même temps, c’est compatible (rires). Au niveau des entraînements, c’est quelque chose qui peut être complémentaire, cela se ressemble même s’il y a des différences au niveau de la technique.”

Vous êtes Stéphanoise et pourtant vous êtes licenciée pour le CAR Roannais, qu’est-ce qui vous a convaincue de vous engager à Roanne ?

A.N-G. : “Ce que j’ai bien aimé chez le CAR Roannais, ce sont les valeurs qui sont prônées au sein du club. C’est hyper important pour moi. Ce sont des valeurs que je partage. Les membres sont toujours là au soutien des athlètes pour les pousser à être meilleurs et pour les encadrer. C’est un état d’esprit qui me correspond bien.”

Le club et Roannais Agglomération misent beaucoup sur vous, qu’est-ce que cela vous inspire ?

A.N-G. : “C’est une fierté pour moi. Je suis fière de porter les couleurs du CAR Roannais dans les compétitions parce que je pense que c’est un club qui mérite d’être connu et c’est tant mieux si par ce biais je peux les mettre en avant. Concernant Roannais Agglomération, je suis honorée de leur soutien et cela me motive aussi à aller plus loin. Je suis reconnaissante de tous ces soutiens parce que ça n’a pas toujours été le cas dans ma carrière donc cela me fait plaisir.”

Ce soutien doit vous porter jusqu’à Paris 2024, c’est un réel objectif pour vous ?

A.N-G. : “Tout à fait, je souhaite aller le plus haut possible et cette limite, c’est les Jeux Olympiques. Ceux de Paris 2024 sont dans ma tête. Pour le moment, j’ai ce double-projet sportif et scolaire. Je souhaite après me recentrer sur l’athlétisme et m’entraîner comme une athlète professionnelle.”

Rappelons que vous êtes toujours en études…

A.N-G. : “Oui, je suis en licence en alternance de commerce international. C’est un rythme qui est un peu difficile à gérer mais c’est possible. Cela demande beaucoup d’organisation et de rigueur. On a tendance à dire que c’est un sacrifice pour un sportif, je ne le vois pas ainsi. Ce sont des concessions que l’on fait. Il faut de l’assiduité pour y arriver et un bon mental (rires).”

Cet aspect mental est-il également important en compétition ?

A.N-G. : “Complètement. Je suis quelqu’un de passionnée par la psychologie. Je travaille beaucoup sur moi-même. Le mental, c’est très important et on s’en rend compte seulement quand on a une difficulté. Après, j’ai la chance d’être très bien entourée par ma famille et mes amis qui sont toujours de bons conseils.”

Depuis quelques mois, vous êtes plus exposée qu’auparavant, comment gérez-vous cette notoriété grandissante ?

A.N-G. : “Je dois avouer que c’est quelque chose qui m’a posé un problème à un moment. Je ne m’attendais pas à ce qu’on puisse m’attendre sur une compétition. C’est vrai que parfois cela m’a gavée. Certaines personnes ne me calculaient pas avant et maintenant si. Cela ne me dérange pas d’être dans la lumière, c’est le cas quand on gagne une compétition, mais il ne faut pas que ça devienne lourd. L’année dernière, j’ai connu une phase compliquée à cause de ça. Il faut savoir que ce n’est pas toujours le moment de faire une performance. C’est le sport.”

 

Crédit photo : CaptureMySport & KMSP/FFA

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