ATP : Top 10 des matchs de l’année (Dernière partie)

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Deuxième et dernière partie des plus beaux matchs de l’année. A quelques jours du début de 2018, savourons ensemble le meilleur de la saison 2017. 


5/ Djokovic-Murray (6-3 ; 5-7 ; 6-4) – Doha – Finale : Ça commence fort 

La saison 2017 commence à peine et voilà déjà Murray et Djokovic en finale d’un tournoi. Après une fin de saison 2016 compliquée, Novak Djokovic a le gout de la revanche en tête et au Qatar, le Serbe compte bien dompter le nouveau numéro un mondial pour lui montrer qui est le patron. Après un parcours difficile pour les deux joueurs (Djokovic a effacé cinq balles de match contre Verdasco en demi-finale), ils vont tout de même se retrouver en finale. Les deux leaders de l’ATP vont offrir un match spectaculaire d’une qualité physique, mentale et tennistique époustouflante. Agressif très vite, le Serbe va rapidement prendre les commandes de la finale en allant de l’avant. Mais, fort de caractère, Murray ne va pas se laisser abattre et va aller sauver 3 balles de match à 5-4 dans la seconde manche. Frustré de perdre son jeu de service, “Nole” va s’en prendre à sa raquette et totalement sortir de son match. Il en déchirera même son maillot pour finir avec un tee-shirt d’entrainement. Néanmoins, comme le dit la célèbre phrase : “Djoko reste Djoko” et l’homme aux 12 tournois du Grand Chelem va breaker blanc son adversaire pour conclure le match au terme d’un point décisif monumental… Après ce match, le message est clair, Djokovic et Murray sont plus que prêt pour la campagne 2017. Néanmoins, leur saison ne se passera pas comme prévue.

4 / Wawrinka-Murray (6-7 ; 6-3 ; 5-7 ; 7-6 ; 6-1) – Roland Garros – Demi-Finale : Titanesque 

Revanche de l’an passé, Stan Wawrinka et Andy Murray se retrouvent en demi-finale du Grand Chelem parisien. Pas très convaincant pendant la saison sur terre battue, Murray réussit, néanmoins, au courage à se qualifier pour le dernier carré. De l’autre côté, Stan Wawrinka réalise un début de tournoi assez propre et compte bien aller chercher une quatrième finale de Grand Chelem. Pendant 4 heures 30, les deux hommes vont se rendre coup pour coup en alternant les trous d’air et les moments de grâce. Le Britannique s’adjuge une première manche dantesque de 70 minutes en sauvant une balle de set. Toutefois, cette perte n’affectera pas le Suisse qui va changer de ton en prenant la deuxième manche et en breakant rapidement dans la troisième. Mais, Andy est un ogre et sa manière de défendre impressionne. A la réception de tous les smashs de Stan, l’Ecossais exécute un tennis “non-joué” pour rentrer dans la tête de son adversaire et le faire totalement déjouer. Le Britannique mène donc deux manches à une mais la quatrième va s’avérer être la plus belle et c’est le Suisse qui va la remporter au tie-break. Après ce dénouement, Murray n’a plus eu la force nécessaire pour une cinquième manche et c’est bel et bien Wawrinka qui se qualifie pour la finale.

3 / Federer-Kyrgios (7-6 ; 6-7 ; 7-6) – Miami – Demi-Finale : Un contexte épique

Forfait en quart de finale à Indian Wells, Nick Kyrgios n’avait pas eu l’honneur de retrouver Roger Federer. Une semaine plus tard, à Key Biscane, l’Australien est en pleine forme pour affronter le maestro Suisse. Le scénario de ce match sera dantesque sans oublier que leur premier affrontement à Madrid s’était conclut en trois tie-break en faveur du jeune Australien. A Miami le scénario sera quasiment le même mais le vainqueur sera autre. La première manche de 70 minutes a été extraordinaire et au jeu décisif, le Suisse va s’imposer 11-9 avant de concéder la deuxième manche (9-11) et de finalement remporter la troisième. Mais, le match a été avant tout un spectacle de qualité incroyable. En “night session”, le stade archi comble s’arrache pour Federer et en est presque au point de huer Nick Kyrgios. Mais le tennis fantasque de l’Australien donne à ce match un côté inhumain, inflexible Kyrgios ne se laisse pas impressionner et n’hésite pas à faire des tweeners ou même à copier les propres coups de Federer en exécutant le “SABR”.. sur première balle qui plus est. Déçu de perdre ce match qu’il aurait tout autant mérité de gagner que son adversaire, Kyrgios en casse sa raquette avant de féliciter “Roger” qui, lui, retrouvera Nadal en finale.

2 / Nadal-Dimitrov (6-3 ; 5-7 ; 7-6 ; 6-7 ; 6-4) : Open d’Australie – Demi-Finale : A couper le souffle 

C’est l’une des parties, si ce n’est la partie la plus incroyable tennistiquement de l’année. En cinq heures de jeu, Nadal et Dimitrov ont émerveillé la Rod Laver Arena. Scénarastiquement, physiquement, tennistiquement et mentalement, ce match reste un chef-d’oeuvre. Après un début de saison et un tournoi convaincant, Grigor Dimitrov a un test majeur pour cette demi-finale. Connu en son temps pour être friable mentalement, le Bulgare a trouvé des ressources incroyables pour gêner Nadal le plus possible. Bien que la perte de la première manche a été dure, le futur vainqueur du Masters a néanmoins réagit dans la seconde manche en breakant le premier et en résistant à la “remontada” de l’Espagnol qui ira sauver quatre balles de set. Dans la troisième manche, le Bulgare s’est accroché mais Nadal n’est pas en reste et dans un jeu décisif de qualité, l’Espagnol fait parler le métier et prend les devants. Touefois, agressif toujours, en revers comme en coup droit, Dimitrov ne commet que très peu de fautes et maîtrise la géométrie du court à merveille pour faire plier l’Espagnol et l’emmener dans un cinquième set monumental. Mais sur le plan mental, personne ne peut égaler Nadal. A 3-4 dans la cinquième manche, l’actuel numéro un mondial va sauver deux balles de break qui vont tout changer. Et le jeu d’après, le “Taureau de Manacor” va saisir l’opportunité de break et servir pour le match. Au terme de sa troisième balle de match, Nadal, au sol, peut laisser éclater sa joie. Il retrouvera Roger Federer pour une finale… de rêve.

 1/ Federer-Nadal (6-4 ; 3-6 ; 6-1 ; 3-6 ; 6-3) – Open d’Australie – Finale : Une finale de rêve

Doit-on encore décrire ce match? Inattendu, ce “Fedal” là a ravi le monde du tennis. Enterrés il y a quelques mois à cause de mauvaises blessures, Federer et Nadal ont retrouvé la grâce à Melbourne et se retrouvent finale pour un match gravé à jamais dans l’histoire du tennis. Sans duel depuis plus d’un an et demi et une finale à Bâle, les deux rivaux n’en revenaient pas; 6 ans après leur dernier affrontement en finale de Grand Chelem, ils allaient se retrouver. Et pour l’histoire, ce match était loin d’être sans enjeux. Le Suisse visait un 18ème titre du Grand Chelem (attendu depuis 2012) et Nadal visait un 15ème sacre. Après des parcours mémorables pour les deux joueurs, il est l’heure de passer à l’action. Roger Federer démarre de forte manière son match en allant de l’avant très tôt grâce à son jeu de plus en plus offensif. L’Espagnol, par son agilité, sa qualité de mouvement et de frappe va lui aussi très bien jouer cette finale. Passons sur le scénario, mais cette finale se terminera sur un cinquième et dernier set décisif. Nadal break d’entrée et semble être tout proche d’un sacre inouïe… Mais, au tennis rien n’est jamais fini. En légère difficulté au service, Nadal va laisser l’occasion à Federer de revenir plusieurs fois dans la partie. Il va obtenir trois balles de break à 1-0 puis une autre à 2-1 avant de réussir à 3-2. A partir de ce point là, l’homme aux 10 Roland Garros ne gagnera plus un jeu et même s’il a eu deux nouvelles occasions de break, la finale et le titre ne pouvaient plus échapper à “Roger”. Sur un challenge, Federer remporte l’Open d’Australie, quatre ans et demi après son dernier sacre et après trois finales perdues (face à Djokovic). Revigoré, Federer a impressionné tout son monde pendant la quinzaine, son revers a été une arme fatale n’a (pour une fois) pas flancher contre Nadal. Cette diagonale coup droit de Nadal contre revers de Federer n’était plus aussi efficace et le Suisse peut en être fier. Il va sans dire que ce match mérite la place de numéro un car jusqu’à la fin de notre vie, cette partie restera à tout jamais dans nos mémoires.

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