Florian Mure : “Plus je vieillis, plus je me sens bien”

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Crédit photo : A.M. Photographie

 

Originaire de Saint-Alban-les-Eaux, Florian Mure fait partie des sportifs de haut niveau du département de la Loire. C’est en motocross que le Roannais a fait ses preuves et est devenu l’un des meilleurs pilotes de la région. Dans une saison marquée par l’arrêt des compétitions suite à la pandémie du Coronavirus, le membre de l’équipe Moto 42 a repris les choses sérieuses mi-août. Nous l’avons rencontré pour parler de son parcours, ses souvenirs et ses objectifs futurs.

LA MOTO

Comment est venue la passion de la moto chez vous ?

F.M. : C’est arrivé par mon grand-père, qui a été un pilote reconnu dans la région (Paul Chantelot). Ma mère a donc trempé dedans depuis qu’elle est jeune et à ma naissance, il y avait déjà une moto garée dans le garage… Jusqu’à mes 14 ans, on m’a interdit de faire de la compétition, par peur que cela n’affecte ma croissance. Puis mes parents m’ont emmené faire ma première compétition à la Voulte. Je n’avais aucun repère, je faisais ces courses pour le fun. Après, Moto 42 m’a contacté et c’est à ce moment que j’ai franchi le pas. 

 

Quelles sont, selon vous, les qualités à avoir pour se lancer dans la discipline ?

F.M. : Je dirais qu’il faut être très fort physiquement. Il est indispensable d’être bon un peu partout. Il faut savoir que lorsque qu’on revient d’une manche de Championnat de France par exemple, on a mal de partout. Je fais beaucoup de course, de vélo, pour m’entraîner un maximum au niveau du physique. Je suis charpentier couvreur zingueur au quotidien. Je dois me pencher sur mon corps plutôt que sur la technique pendant la semaine avant les courses. Après, il y a aussi l’aspect mental qui est primordial. J’ai suivi des cours spéciaux pour m’améliorer il y a quelques années. Pour résumer, il faut être hyper complet et ne pas avoir peur du rythme de vie soutenu qui est imposé au niveau MX1.

 

L’EXPERIENCE 

 

Comment, à 27 ans, résumeriez-vous votre première partie de carrière ?

F.M. : Je dirais, sans prétention, que plus je vieillis et plus je me sens bien. Je prends les courses maintenant avec plus d’expérience. J’ai créé une “Team” avec mon petit cousin et ça me permet aussi de transmettre le vécu. Pour moi, ce ne sont que des bons moments. J’ai fait des week-end géniaux avec de belles rencontres. Nous sommes un groupe de pilotes de la même génération et certains sont devenus des amis.

 

Quel est votre plus beau souvenir ?

F.M. : Je pense que c’est ma deuxième place lors de la course du Championnat de France en 2015 à Iffendic (Bretagne). Il y avait deux manches ce jour-là. Il fallait que je fasse entre 5 et 10ème pour grappiller quelques places au classement général. Lors de la première manche, je suis bien placé et ma moto s’arrête en fin de course. Je termine loin et je suis dégoûté. Je dis alors sur le coup de la colère “je vais gagner la deuxième manche et on n’en parle plus”. Je passe une grande partie du chrono en tête et je me fais doubler. Je termine deuxième et c’est mon premier podium. 

 

LE FUTUR

 

Quelles sont les incidences de la coupure de mars pour vous et vos objectifs ?

F.M. : Tous les compteurs ont été remis à zéro. Tout a été décalé. Nous étions partis pour viser un top 5 mais rien ne sera pareil. Il reste une course prévue en octobre, si elle se déroule, qui va titrer le Champion de France. Il n’y a pas vraiment de saison, c’est une année blanche.

 

Comment voyez-vous votre avenir en motocross ?

F.M. : Je suis un passionné et je veux continuer sur ma lancée. Viser un top 5 en Championnat de France MX1, c’est un réel objectif. Je ne me fixe pas de limite d’âge. Je sais que je ferai de la moto encore longtemps mais je vais savoir m’arrêter à un moment. Nous faisons beaucoup de kilomètres, il y a des courses qui sont loin et le rythme avec le travail à côté est compliqué à suivre. Nous verrons bien…

 

L’anecdote

En septembre 2018, Florian Mure participe au Motocross d’Yssingeaux (43). Ce championnat régional est à la portée du pilote qui termine “seulement” deuxième de la première manche. Son adversaire et concurrent principal le percute lors de la seconde manche. Le Roannais parvient à remonter sur sa moto et rattrape ses adversaires pour s’imposer malgré un moteur cassé. Un scénario qui s’était produit absolument à l’identique, 50 ans avant, au même endroit. A l’époque, le vainqueur du Motocross d’Yssingeaux se nommait Paul Chantelot, le grand-père de Florian Mure.

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