FORMULE 1 / GRAND PRIX DE CHINE

Ce week-end, c’est le troisième grand prix de la saison. Il se déroule sur un circuit récent. La première course a eu lieu en 2004. C’est Rubens Barrichello qui l’avait emporté. Le circuit se situe à 45 km de Shanghai, il est d’une longueur de 5,4 km. Le tracé n’est pas anodin, il reproduit une lettre de l’alphabet chinois, Shang qui signifie « montée en puissance ».

La météo est très fraiche habituellement en cette période de l’année. Les températures contrastent avec la chaleur et l’humidité de Sépang (Malaisie).

            Mercedes retrouve son rang

C’est la question que tout le monde se posait dans le paddock du grand prix de Chine! Comment les Mercedes allait réagir après la défaite subie en Malaisie? Et bien par le travail! Les ingénieurs ne se sont pas reposés durant ces deux semaines. Beaucoup de nouveautés ont été apportées sur l’aérodynamique des voitures. Les ailerons ont été modifiés afin d’apporter le meilleur compromis entre vitesse de pointe et appui au sol. Les Mercedes, Hamilton en tête ont survolé les qualifications et Rosberg a battu le record en vitesse de pointe avec 334km/h. Pendant la course, les pilotes Mercedes ont géré leur positions. Deux arrêts ont été effectués par le vainqueur. Il a su maîtriser la dégradation des ses pneus, clé qui a permis à Sebastian Vettel de s’imposer il y a quinze jours. Toute la course se passe dans la gestion pour Hamilton et Rosberg qui doivent leurs résultats à d’excellentes qualifications. Les Mercedes sont donc loin de se laisser abattre, n’en déplaise a Ferrari.

            Les Ferrari s’installent pour de bon

En écho aux performances de l’écurie allemande, on pouvait se demander si Ferrari pouvait réitérer son exploit de la Malaisie. En effet, la Scuderia aime la chaleur et la météo était plus chaude que prévue à Shanghai. Les progrès sont enfin significatifs. Vettel et Raikkonen sont capable de maintenir un rythme de course très proche des Mercedes. Sur un tour lancé en qualification, les performances ne sont pas encore suffisantes. Vettel accuse un retard de 9/10e sur Hamilton malgré sa 3e place. La lutte était possible entre les deux écuries. Avant le second arrêt aux stands, les écarts entre Vettel et Rosberg étaient d’environ 2 secondes. Vettel était très proche de la 2e place. Cela nous démontre que Ferrari est désormais capable de maintenir un rythme très élevé. Raikkonen est lui resté au contact du pilote allemand pour le gain de la 3e place sur le podium. Ferrari est là, ils sont capable de jouer les podiums à chacune des prochaines courses.

Mercedes a repris sa place dans ce troisième round mais à la moindre erreur, c’est bien Ferrari qui saura en profiter. La saison est vraiment lancée.

            Ce qui fait plaisir

Romain Grosjean a enfin inscrit ses premiers points. Le français s’est classé 7e à l’issue de ce grand prix. C’est une récompense pour le pilote Lotus qui a souffert l’an dernier. Il faut se rappeler que Romain Grosjean a eu quelques opportunités de se battre contre Sebastian Vettel pour les victoires en 2013. Il était aussi rapide que Raikkonen qui est pourtant champion du monde. Il a enchainé les podiums à la fin de saison 2013. Parti 3e au Japon, il s’est retrouvé propulsé en tête grâce à un départ canon. En 2014 hélas, le moteur Renault était très mauvais, pas fiable, très lent par rapport au Mercedes. Le français ne parvenait pas à se hisser au delà de la 14e place en qualifications. Le châssis E22 de la Lotus était aussi raté à cause de nombreux départs d’ingénieurs. L’écurie d’Enstone était en proie à de grosses difficultés financières. Kimi Raikkonen qui n’était plus payé à ainsi décidé de partir. Lotus a signé Pastor Maldonado, pilote payant apportant des provisions à hauteur de 35 millions de dollars par an de la part du pétrolier vénézuélien PDVSA.

Lotus doit remonter la pente, aidé par le moteur Mercedes. Cela passe par les points de la 7e place. Romain Grosjean a abandonné en Australie et a terminé 11e en Malaisie.

            Ce qui n’a pas plu

 

L’association Red Bull et Renault. Le motoriste français a encore étalé ses lacunes. Des progrès se font jour à mesure que les week-end de Grand Prix se passent. Mais des problèmes viennent toujours nuancer ces avancées. Red Bull a encore souffert en course, tout comme Toro Rosso. Tout d’abord, le moteur de Daniil Kvyat a explosé en volutes de fumées très rapidement. À 4 tours de l’arrivée, Max Verstappen a du immobiliser sa voiture sur la ligne de départ/arrivée pour cause de panne de moteur. L’incident à entrainé la sortie de la voiture de sécurité à 2 tours de la fin pour évacuer la voiture abandonnée. L’écurie autrichienne a aussi connu des problèmes de freins sur la totalité du week-end. Ricciardo, le seul rescapé arrive 9e à 32,1s d’Hamilton alors qu’il y avait la voiture de sécurité. Sans quoi l’écart aurait été plus important. En qualifications, il est relégué à +1,8s d’Hamilton. Kvyat se classe seulement 12e à +2,5s. L’écart de performance ne se réduit pas et ça devient vraiment inquiétant pour l’écurie quatre fois championne du monde entre 2010 et 2013.

Dieter Mateschitz, patron de la marque Red Bull a annoncé la couleur! Si Red Bull ne gagne plus, elle quitte la discipline. Simple menace?

La hiérarchie commence à se dessiner. Les Ferrari vont se battre avec les Mercedes pour les victoires. Williams qui avait des résultats prometteurs l’an dernier rentre dans le rang. Red Bull sombre, Toro Rosso commence à prendre de l’importance au milieu de peloton. Ne reste que McLaren et son moteur Honda. La marche en avant continue. Fernando Alonso a déclaré que son contrat de trois ans serait son dernier. Aura-t-il le temps de gagner? Remporter un titre? Prolonger-t-il?

La saison a vraiment débuté! Elle va être bien.

Nicolas Martinet

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