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Jean Kemlin, action écologique sur les bords des routes

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Ce Forézien d’adoption, ancien couvreur désormais à la retraite, sillonne les bords de route autour de Feurs pour ramasser les déchets.

Jean Kemlin est un passionné de sport. Ce natif de la région parisienne est venu s’installer dans la Loire, à Misérieux précisément, il y a près de 35 ans. Il a notamment, en plus de l’entreprise de couverture qu’il a créée, participé à l’aventure du Tour de France pendant de nombreuses années. “C’est grâce à la course que j’ai découvert le département. J’ai voulu monter mon entreprise ici avec mon épouse qui est Autrichienne. On voulait le bord de mer, on a finalement opté pour la plaine du Forez, et je ne regrette pas mon choix”. Désormais à la retraite, cet adepte de la montagne et membre du club alpin de Montbrison a lancé une initiative particulière autour de chez lui pendant la période de confinement. C’est en se rendant aux courses en vélo, tout simplement, que Jean Kemlin s’est offusqué des déchets présents au bord des routes. “Quand j’ai vu ce qu’il y avait dans les fossés, cette pollution visuelle, ça m’a interpellé. Soit je fermais les yeux, soit j’intervenais et je ramassais. J’ai opté pour cette dernière solution”. Une fois par semaine, ce Forézien effectue donc un trajet de 70 kilomètres en vélo et s’arrête pour ramasser les déchets présents sur la route. Avec sa pancarte affichée “Je ramasse… et vous ?”, le retraité interpelle mais ne souhaite pas lancer un mouvement. “Je fais cela de façon solidaire. Je ne veux pas faire d’émule, ni monter un groupe. C’est juste un geste citoyen”. Cette action permet de rendre dans un premier temps le bord des routes plus propres, mais aussi de faire un geste pour la planète. Désormais reconnue, sa balade hebdomadaire est également l’occasion d’échanger avec les riverains. “Ce dialogue est important pour moi. L’idée, ce n’est pas d’être un moralisateur mais de sensibiliser les gens”. Jean Kemlin compte poursuivre son petit bonhomme de chemin entre Feurs et Cleppet, en passant par Balbigny, toujours avec l’envie de faire une bonne action pour la nature. En espérant qu’un jour, peut-être, il n’y aura plus le moindre déchet sur le trajet…

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