Jean-Louis Gasset « On peut finir en beauté »

Gasset du 260419
  • Jean-Louis Gasset quel groupe pour la réception de Toulouse dimanche ?

Il y a le retour de Salibur. Subotic est en Allemagne. Je l’ai eu au téléphone et lui ai dit qu’il fallait qu’il revienne à 100 %.

  • On ne parle pas de Saliba, mais, vous avez eu des hésitation avec la Gambardella ?

Cela aurait pu parce qu’il ne reste plus trop de défenseurs avec Kolo suspendu, mais on va plus prendre des jeunes de la Nationale 2 plutôt que de la Gambardella.

  • Comment s’est passée cette semaine ?

Très bien, on a digéré le match de Reims, on a fait un bon debriefing parce que si le job a été fait, il reste des choses à améliorer, offensivement surtout.

  • Digérer ?

Ce n’est peut-être pas le verbe qu’il faut. Analyser, c’est mieux.

« La saison a été bonne, elle peut être exceptionnelle »

  • Votre équipe a été très complimentée, y compris par vos adversaires ?

C’est la vérité. Quand on on ne jouait pas bien, je le disais. Là, on a eu la maîtrise technique, un très bon niveau, surtout en première période mais la moindre erreur peut-être fatale, on l’a vu à la 45eme minute avec une faute de placement, un centre et l’attaquant qui peut égaliser alors que c’est nous qui avions la ballon. C’est un avertissement sans frais. Il faut rester bien concentré.

  • Vous avez besoin de remettre les joueurs les pieds sur terre ?

C’est là que l’expérience est pour moi un atout. On efface le match et on voit ce qu’il nous reste à faire. On ne doit surtout pas se relâcher. Les joueurs savent qu’il nous reste un mois et que ça vaut le coup. Pour le moment, la saison été bonne, elle peut être très bonne et elle peut être aussi exceptionnelle. Il faut mettre les mêmes ingrédients qu’à Reims, la même qualité technique, la même solidité défensive, un peu plus d’efficacité. Mais garder surtout cet état d’esprit.

  • Justement, dans ce sprint final, quelles qualités faudra-t-il avoir ?

Du sang froid et là, je pense qu’on a les joueurs pour. Ils savent que c’est du bonus. En début de saison, si on nous avait dit qu’on serait à trois points du podium à cinq matches de la fin, on aurait signé. Mais on peut finir en beauté.

« Vous voulez qu’on ait peur de quoi ?»

  • Comment ce sang froid doit-il se manifester ?

Ne pas s’éparpiller, ne pas penser que c’est fait, mais que Toulouse sera un adversaire coriace. Ils ont fait 0-0 contre Lille qui a une attaque mitraillette. Personne ne nous donnera rien. Dans la vie, le succès, il faut aller le chercher.

  • Vous sentez une différence dans la préparation des matches ?

Oui dans la bonne humeur. On vit bien ensemble, malgré tous les pépins. On oublie qu’on a perdu deux joueurs très importants, que Subotic est en Allemagne et Kolo suspendu. On a eu notre lot et malgré ça, le groupe est confiant. C’est primordial pour la réussite.

  • Qu’est-ce qui vous fait dire que ça va continuer ?

On va faire le maximum  et on joue à Geoffroy-Guichard devant un public comme on l’a vu devant Bordeaux… Et ce sera encore plus fort dimanche. Les gens rêvent, on le sent à l’entraînement. Ils ont l’espoir et on va tout faire pour arriver le plus haut possible.

« Obligé de freiner les joueurs »

  • L’OL joue avant vous. Une victoire mettrait-elle de la pression ?

C’était le cas la semaine dernière et tout le monde avait gagné. Faisons notre parcours. Il reste cinq matches et on reçoit trois fois.

  • Vous sentez chez vos joueurs la peur de décevoir ?

Non parce que même si on finit cinquième, ce sera une bonne saison, troisième, ce sera extraordinaire, je l’ai dit. Vous voulez qu’on ait peur de quoi ? On va jouer. En début de saison, on ne nous a pas parlé d’une place particulière. Aujourd’hui, la conjoncture fait qu’on peut rêver. Donc on rêve.

  • Sur le plan physique, comment travaille-t-on à cinq journées de la fin ?

Je ne vous cache pas que je suis obligé de les freiner. Tellement ils ont envie d’être à 100 %, ils pourraient être en sur-régime la semaine. Je leur dis de garder du jus pour dimanche.

  • Que redoutez-vous dans l’équipe de Toulouse.

Leur solidité derrière, trois joueurs majeurs devant dont le meilleur que vous connaissez très bien et qui gagne beaucoup de penalties. Et bien sûr les coups de pied arrêté.

« Gambardella : Ne pas y aller pour faire des selfies »

  • Vous avez parlé aux joueurs de la Gambardella avant leur départ pour la finale ?

Razik y a tenu parce qu’il sait que j’ai travaillé dans des clubs qui ont disputé quelques finales. Je leur ai dit ce qu’il faut faire et ne pas faire. J’espère que ça portera ses fruits. Le message est ne pas être impressionnés par le Stade de France, ne pas y aller en touristes pour faire des selfies,  jouer en bloc… et surtout la gagner.

  • La prolongation du contrat de Saliba est une bonne nouvelle ?

Très bonne. Ça suit son cours. On l’a protégé au maximum. Même s’il est mature, qu’il a la tête sur les épaules, il y a beaucoup de choses qui lui arrivent en même temps. Le fait qu’il prolonge veut dire qu’il a un plan de carrière. Il est bien conseillé, est à l’écoute. Il a quand même le privilège de travailler avec des pros comme Debuchy, Perrin, Subotic, Kolo qui sont de bon conseil. Il progresse et il a pris la bonne décision.

«Saliba a sauté quelques classes»

  • En quoi a-t-il progresser ?

Déjà au niveau du rythme. Je vous rappelle qu’il jouait en 17 ans , maximum en 19, jamais en National 2. Il a sauté quelques classes. Il a fallu qu’on aille doucement.

  • Il vous surprend ?

Quand vous prenez le décision d’incorporer un jeune de 17 ans et demi dans le groupe pro, c’est que vous avez décelé du talent. Pour le dernier match la saison dernière, je l’ai mis dans le groupe avec Benkhedim, pour qu’ils vivent un match avec le public. Ce n’est pas tombé par hasard.

  • Les jeunes, c’est important pour le club ?

Pour moi, c’est la base. C’est le plus difficile, avancer avec des résultats et les pros et avancer avec des jeunes en les mettant à dose homéopathique. Si on gagne la Gambardella, cela voudra dire quelque chose. Les Abi, Benkhedim, Rocha s’entraînent avec nous. Cela veut dire que  le travail paie et Saint-Etienne est condamné à la formation. Là, on prend quatre ou cinq joueurs pour apporter un plus, mais dans quelques temps, il faudra que ces quatre ou cinq sortent du centre.

Je comprends les Magic Fans

  • Les Magic Fans n’iront pas à Monaco parce qu’ils estiment que le 5 mai devrait être une journée sans match en souvenir de la catastrophe de Furiani. Vous les comprenez ?

Je suis d’accord avec eux. On est solidaire après des catastrophes comme ça. J’aime bien quand on est à l’extérieur avoir 500 ou 1000 supporters avec nous, mais je les comprends et j’ai avec moi Ghislain Printant… Ce 5 mai le désole. Je sais de quoi il parle. Alors je comprends les supporters, mais on sera pénalisé de ne pas les avoir avec nous.

Didier Bigard

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