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Jérémy Lornage (US Feurs) : “Un match de Coupe de France, ça se joue dans la tête”

Lornage Feurs

Auteur d’un doublé le week-end dernier contre Nord Vignoble (1-2), Jérémy Lornage a permis à l’US Feurs de rallier le 8e tour de la Coupe de France. Avant de défier Le Puy Foot ce dimanche, l’attaquant forézien se confie.

Pouvez-vous nous raconter vos deux buts ?

J.L. : « Le premier but arrive sur une passe en profondeur d’Ilyes Baghough, l’arrière gauche. Je joue bien le coup parce qu’on pense que le ballon est trop long et que le gardien adverse va intervenir. J’arrive à le devancer, puis je l’ajuste plat du pied de l’entrée de la surface. Disons que c’est un but plutôt chanceux parce que je ne pense pas qu’Ilyes me fasse la passe, il voulait plutôt dégager. C’est un but opportuniste. Sur le deuxième, c’est une belle action construite, avec un débordement de Romain Barge sur le côté et un centre pour Clément Jouve qui remet en retrait de la poitrine. Je termine avec une demi-volée croisée. C’est une action bien construite, travaillée à l’entraînement. »

Quelle a été la physionomie de cette rencontre ?

« On était prévenus que Nord Vignoble allait être une équipe compliquée à manier, qui avait éliminé Craponne au tour précédent. Le terrain était très difficile aussi. Eux étaient habitués, mais il nous a fallu un temps d’adaptation. On prend un but sur une erreur défensive. Sincèrement, ils n’auraient pu marquer que sur des erreurs de notre part. On a été costauds défensivement et, en deuxième mi-temps, ils étaient éprouvés physiquement par rapport à nous. On a su gérer notre avantage, on a les occasions pour mettre le troisième but mais leur gardien fait deux ou trois arrêts décisifs. À part leur but et une occasion en début de deuxième période, ils n’ont pas eu de situations vraiment dangereuses. »

Vous avez éliminé Moulins, qui évolue une division au-dessus de vous, puis Nord Vignoble, qui évolue deux divisions en-dessous de vous. Est-ce un détail qui vous a fait aborder ces deux rencontres différemment ?

« Non, c’est le même état d’esprit. Contre Moulins, c’était un niveau au-dessus mais on était à la maison, on savait que c’était un match de reprise et que ça allait être compliqué pour les deux équipes. Avec les conditions actuelles d’entraînement, il n’y avait pas vraiment d’écart de niveau. On a fait une grosse première mi-temps, c’est ça qui a fait la différence. Ensuite, contre Nord Vignoble, on n’y est pas allés la fleur au fusil, on était prévenus. De toute façon, en Coupe de France, on sait que c’est l’équipe qui en veut le plus qui passe. Dans la tête, je pense qu’on a mis la même envie contre Moulins et contre Nord Vignoble. »

« Pourquoi ne pas aller chercher un derby contre Andrézieux »

Avant que la compétition ne reprenne, votre entraîneur Olivier Jurine nous avait confié que les conditions étaient loin d’être idéales pour se préparer.

« C’est vrai que les conditions étaient vraiment compliquées, chacun a dû faire des efforts au niveau du boulot. Il fallait finir plus tôt pour venir s’entraîner à 18h quand le couvre-feu était à 20h. On s’est aussi entraînés le samedi matin. C’est sûr que la fédération n’a pas donné les meilleures possibilités pour pouvoir préparer un match et s’entraîner vraiment comme il faut. Bon, maintenant c’est différent parce qu’on a réussi à obtenir des dérogations pour s’entraîner plus tard et rentrer après le couvre-feu. On peut commencer à s’entraîner comme on le fait habituellement, sans ce contexte du Covid. »

Le niveau va encore monter d’un cran ce dimanche contre Le Puy Foot, pensionnaire de National 2. Comment abordez-vous cette rencontre ?

« Honnêtement, je le sens plutôt bien. Cette semaine, le groupe a bien réagi. On est impatients de jouer malgré l’absence de public. Ça aurait pu être une belle fête, pour le club mais aussi pour tout le département de la Loire. On sait que Le Puy a joué un match de moins que nous parce qu’ils ont eu un forfait, c’est quelque chose qui peut faire une différence. Eux, ils ont pu s’entraîner normalement, ils ont des contrats fédéraux donc ils n’ont pas été coupés par le couvre-feu. C’est un match de Coupe de France, ça se joue dans la tête et à l’envie. C’est l’équipe qui en voudra le plus qui passera, tout simplement. Le tirage du prochain tour vient d’être fait, j’ai vu que le gagnant affrontera Chamalières ou Andrézieux. Pourquoi ne pas aller chercher un derby contre Andrézieux, ça pourrait être sympathique. »

Le match se tiendra à huis-clos alors que le public aurait pu être un atout précieux pour vous… Il n’y aura vraiment personne, pas même vos proches ?

« Non, les proches ne sont pas conviés. De ce que j’ai compris, il y a cinq accréditations pour le club, ce sont souvent des bénévoles qu’ils font venir ou alors des joueurs qui font partie du groupe mais qui ne sont pas convoqués. Ça perd de son charme à ce niveau-là, en Coupe de France, de ne pas pouvoir jouer devant nos amis et nos familles, surtout pour un huitième tour. Je sais que Feurs met quand même en place un live sur les réseaux sociaux, pour permettre à nos supporters de nous suivre. »

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