La F1 à la recherche du son perdu des moteurs

Renault R23 de 2003

Le désamour entre la Formule 1 et le public s’accentue chaque années. Les tribunes sont de plus en plus clairsemées, les audiences TV s’effritent. Une des causes seraient à chercher du côtés des nouveaux moteurs entrés en vigueur en 2014. Bien que plus puissants, plus rapides et plus économes en énergies, les fans semblent ne pas les accepter. Cela à cause du manque de “bruit”.

On se souvient de Sebastian Vettel, en Australie en 2014, après avoir abandonné après quelques tours avait assisté à la course depuis le muret des stands. Il avait alors déclaré : “Ces moteurs font moins de bruit que dans un bar, c’est de la merde“.

Pour remédier à cette situation, la FIA a apporté une modification au règlement technique pour améliorer le son des moteurs. Ces changement seront effectif dès 2016. Roberto Dalla, directeur de la branche sportive de Magneti Marelli, entreprise qui fournit des alternateurs, démarreurs et batteries pour les formule 1 explique comment sera possible un retour des sonorités en formule 1 :

Le problème a pratiquement été résolu par la FIA. Les moteurs seront modifiés de telle sorte que que deux ou trois sorties d’échappement seront apposées sur les moteurs des monoplaces. L’objectif est de tenir les gaz d’échappement à l’écart du turbo. Il joue un rôle de filtre sur les hautes fréquences du bruit“.

Voici un plan du moteur tel que fourni par Renault à Red Bull en 2014 :

Moteur Renault V6 Hybride turbo

Il faut imaginer que là ou se situe le tube de sortie du turbocompresseur, un deuxième tuyau sera ajouté et contournera ce turbo. Le son naturel ne sera pas étouffé, il sera plus pur. 

Les gaz d’échappements seront canalisés en deux ou trois flux distincts selon le souhait des écuries. L’un sera relié depuis le turbo, il alimentera le MGU-H, le récupérateur de la chaleur de ce même turbo. Cette chaleur qui une fois convertie par le MGU-H est stockée dans la batterie et sert de supplément d’énergie pour gagner en vitesse de pointe. C’est le turbo qui étouffe le bruit des gaz d’échappement. Le deuxième flux, lui, contournera la turbine. Les gaz seront évacués du moteur, conduit vers l’extérieur et le bruit sera plus intense.

Les moteurs gagneront en bruit, mais cette mesure n’est-elle pas synthétique ? Il faudra attendre le 20 mars et le Grand Prix d’Australie pour se faire une idée. Rappelons qu’en 2015, Sebastian Vettel a remporté trois courses. Il n’a plus été question pour lui d’être poussé par un moteur qui fait un bruit de merde.

 

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