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“L’Euro 2020 peut potentiellement nous apporter de nouveaux licenciés dans la Loire”

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Alors que l’Equipe de France s’apprête à disputer son huitième de finale à l’Euro contre la Suisse ce lundi, nous avons rencontré Thierry Delolme, président du District de la Loire de football. Est-ce que l’Euro 2020 aura des effets à échelle locale ? Réponses.

Quel impact pour le foot local et amateur va avoir l’Euro 2021 ? 

Aujourd’hui personne n’est capable d’imaginer ce qui va arriver dans les semaines qui viennent. Parce que ça fait pratiquement 1 an qu’on est en “black out”, sachant que nous, on vient seulement aujourd’hui de pouvoir recommencer les compétitions et les jeux, et on aura des compétitions seniors qu’à partir du mois de juin. Donc au niveau sportif et engouement, on ne sait pas du tout ce que ça va donner. La crise sanitaire a tellement bouleversé les données, qu’on a aucune idée de ce qui peut arriver. L’Euro 2021 peut potentiellement nous apporter des nouveaux licenciés. En jeunes, on n’a pas eu trop de problèmes car on a pu garder 80/85 % des jeunes à l’entraînement, on a aussi récupéré des jeunes d’autres fédérations, car ne pouvant plus faire leur sport, ils sont venus au football. Par contre au niveau des seniors, eux, ils ne s’entraînent plus du tout.

 

Un bon parcours des Bleus peut-il avoir des effets à l’échelle locale ? 

Oui, c’est sûr que ça va jouer. Tout d’abord, il y a un impact financier. Si la France va loin dans cet Euro, c’est de l’argent supplémentaire qui arrive à la fédération. Donc quelque part, c’est des aides supplémentaires qui arrivent au football amateur. Pour vous donner un ordre d’idée, un match de l’équipe de France rapporte 2 millions à la fédération. S’ils vont en finale, ça rapportera beaucoup d’argent à la fédération, qui pourra ensuite alimenter les clubs amateurs. L’an dernier, il y a eu beaucoup de pertes avec les matchs des bleus qui ont été annulés. 

 

Avec l’Euro 2016 en France, quelles ont été les retombées dans la Loire ?

Il y a eu de fortes retombées en 2016. Quand Michel Platini a négocié l’Euro en France, il a demandé à ce que chaque ville organisatrice puisse récupérer une partie du bénéfice de l’Euro. Et dans la Loire, on a eu, je crois, 1 million d’euros d’aide. Grâce à cette aide, on a pu améliorer les conditions de jeu, créer des stades, améliorer des vestiaires, plein de choses comme ça. Les aides ont été surtout au niveau du matériel. Cette année on n’aura pas ça. (La France ne reçoit aucun match pour cet Euro).

 

Des événements sont-ils prévus dans la Loire durant l’Euro ?

Non, parce que encore aujourd’hui, on est incapable de savoir si les clubs vont pouvoir faire des tournois. La priorité, vraiment, c’est de permettre aux clubs de regonfler leur trésorerie, et ça peut se faire qu’à partir de tournois. Donc on ne va surtout pas organiser des événements qui prendraient de la place sur les tournois d’été.   

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