Lyon vainqueur d’un derby historique : le film

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Un derby n’a rien d’une fête de voisins. C’est une rivalité historique pour la suprématie. Bien plus qu’un match de football, c’est une bataille entre deux clubs, une guerre de supporters. Si sur le terrain Lyon n’a trouvé aucune concurrence, le scénario, lui, a tenu toutes ses promesses. Digne d’un blockbuster.

Tifos et première interruption

Après un avant-match spectaculaire, où les stéphanois ont développé de géants tifos, la fumée épaisse des dizaines de fumigènes a offert le premier chapitre de ce derby. Après quelques secondes, Clément Turpin interrompt le match. L’interruption dure une dizaine de minutes. Alors que le chrono tourne toujours, le match peut enfin commencer, dans une ambiance enflammée. Bref, une ambiance de derby.

Lyon refroidit le Chaudron

La première grosse occasion est stéphanoise. Lopes remporte son duel avec Hamouma. Ce dernier tire un corner… surréaliste, dans les pieds lyonnais. Partis en contre, Depay est à la conclusion. Dans la confusion, Hamouma quitte le terrain, pour cause de blessure. Le cauchemar stéphanois continue quelques minutes plus tard. Lancé plein axe, Fekir trouve le petit filet de Ruffier, qui multiplie pourtant les arrêts. Les Verts n’y sont pas, et proposent une copie indigne d’un derby jusqu’au retour aux vestiaires. Lyon a fait le break.

Les esprits s’échauffent

Rien ne s’arrange au retour des vestiaires. Lacroix dégoupille et tacle violemment Fekir. Turpin sort le carton rouge. La tension monte, les joueurs se ruent les uns sur les autres. Les staffs descendent de leur box pour séparer tout le monde. Le public stéphanois crie son aversion pour l’international français, resté au sol. Quelques minutes plus tard, la débâcle continue, Tete trouve Mariano dans une défense apathique pour le 3-0. Le derby prend des allures d’humiliation.

C’en est trop pour les supporters stéphanois

Toujours pas de réaction stéphanoise, alors que Ruffier tente de tenir la baraque dans sa cage. Bertrand Traoré, lancé sur le côté droit de la surface, trouve le petit filet opposé, pour le quatrième but lyonnais. C’est le point de non retour pour les kops stéphanois. Les Green Angels plient bagage et quittent le stade, sous les applaudissements de certains supporters. En face, les Magic Fans ne chantent plus. Nous voilà plonger dans un silence de cathédrale côté stéphanois. Les lyonnais, eux, jubilent. Il reste vingt minutes à jouer…

Puis vient le chaos

C’est à la 85eme minute que le match dégénère. Nabil Fekir inscrit le cinquième but lyonnais. Celui-ci se dirige vers la tribune stéphanoise, accompagné de coéquipiers, montre son maillot et son nom. Dans la bronca, certains stéphanois quittent leur tribune et envahissent le terrain. C’est le chaos, les CRS débarquent sur la pelouse. Les joueurs rentrent au vestiaire, sauf Ruffier et Pajot. S’en suit de longues minutes d’interruption, le temps de ramener le calme. La télévision a rendu l’antenne, les délégués se réunissent pour prendre une décision. Les cinq dernières minutes se joueront bien. Dans un stade complètement déserté. Les lyonnais savourent leur victoire historique, sous les « olé » de leurs 850 supporters, à chacune de leurs passes.

Si sur le terrain le derby n’a pas tenu ses promesses, c’est dans son scenario qu’il a encore proposé un véritable spectacle. Une humiliation pour les Verts, une jubilation pour les Gones. En tout cas, le livre du derby a encore grossi de quelques pages hier soir.

Crédit photos : Yahoo Sport, L’indépendant, Eurosport

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