Manon Sinico “Il faut rester humbles et travailler”

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A la veille du premier match du championnat de NF1, nous sommes allés à la rencontre de Manon Sinico. A 33 ans, la nouvelle ailière du RBF à la riche expérience du haut niveau se lance un nouveau défi avec de jeunes Pink Ladies autour d’elle. Entretien tout en simplicité et analyse sans filtre des potentialités à Roanne cette saison.


Parlons Sports : Bonjour Manon, tout d’abord comment s’est passée ton intégration au sein du club et la préparation estivale avec tes nouvelles coéquipières ?

Manon Sinico : La prépa s’est bien passée, tout le monde est arrivé plus ou moins en forme mais le club a mis les moyens pour que la mayonnaise prenne assez rapidement. On a quand même eu la chance de faire un week-end à Paris avec deux matchs et des choses assez sympa sur un week-end d’intégration. Grâce à ces moments-là, tu gagnes toujours du temps parce qu’il y a quand même un groupe renouvelé avec beaucoup de jeunes joueuses donc on a besoin de temps et si on veut en gagner sur l’esprit d’équipe c’est bien ce genre de sorties. Après sur le basket ça c’est bien passé même si on sait qu’on est une équipe qui va mettre un peu de temps à arriver à son niveau optimal. Après le fait d’avoir ces jeunes n’est pas forcément un défaut parce que ces jeunes-là sont vraiment talentueuses et je pense que sur un avenir qui va être assez proche, ça peut donner quelque chose de vraiment intéressant. Maintenant il faut aussi avoir de la patience quand tu travailles avec des jeunes parce que ça met un peu plus de temps à arriver à maturité. Mais je pense que le groupe est assez équilibré, on est deux anciennes (Manon Sinico – Marie Sadio-Rosché) et je compte aussi Lysa (Millavet) qui a quand même pas mal vadrouillé en LF2 autour de ces jeunes et il y a de quoi faire une belle saison. La devise dorénavant va être de continuer à travailler, de rester humbles et on verra match par match où cela va nous emmener. 

PS : Comment envisages-tu cette saison en NF1 tant d’un point de vue collectif que personnel ?

MS : C’est surtout collectivement que j’aborde cette saison parce qu’à mon âge et avec le nombre de saisons que j’ai à mon actif personnellement c’est toujours la même chose : continuer à prendre du plaisir. Ça je n’en doute pas parce que le groupe est sympa mais je pense que c’est justement le groupe qui va définir étape par étape où va nous mener la saison parce que le championnat de NF1 s’est vachement endurci et maintenant tu trouves de très belles joueuses en 3e division. Je trouve que physiquement, moi qui l’ai découverte l’an dernier (à Brive), on est sur un niveau qui n’a rien à envier à la LF2 pour y avoir joué pendant quelques années. Maintenant, c’est l’évolution semaine après semaine qui va définir petit à petit nos objectifs. Il faut vraiment rester humbles, le club a des ambitions à moyen terme sur 1,2,3 saisons et je pense que les dirigeants ont raison. Il y a toutes les infrastructures qu’il faut pour aller haut donc on verra où le travail fourni va nous emmener. 

PS : Pour finir, peux-tu nous livrer une petite analyse du premier match de la saison ce samedi à Monaco ?

MS : Jouer Monaco, prétendant à la montée, dès le premier match c’est un tirage compliqué mais maintenant qu’est-ce que l’on a perdre ? Tu va perdre à Monaco, les gens vont pas crier au scandale. Par contre, tu fais une perf qui n’était pas prévue là-bas, tu te mets un joker dans la poche. Donc on y va sans pression très honnêtement parce que c’est un long déplacement pour aller jouer face à une belle équipe qui a recruté mais peut-être que le fait d’avoir trop de joueuses ça peut leur jouer des tours et tu ne sais pas comment leur mayonnaise a pris. Maintenant, à nous de rester concentrées sur ce que l’on veut produire et on verra si cela nous sourit ou pas.

Crédit photo : Jules Roche

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