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Roger Paour (Saint-Chamond Basket) : “Passer les étapes les unes après les autres”

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*L’entretien a été réalisé début mars dans le cadre du magazine Parlons Sports Loire de mars

 

Le président du Saint-Chamond Basket Vallée du Gier est revenu sur les années compliquées liées au COVID et se projette maintenant sur l’avenir du club, entre changements et l’arrivée de la nouvelle Aréna.

Comment, avec du recul maintenant, avez-vous vécu la période COVID depuis 2020 ?

R.P. : “On va dire que c’est une expérience à prendre mais qui, je l’espère, ne va pas se renouveler ou durer plus longtemps. Nous ne l’avons pas vécue facilement. On a d’abord été dans la découverte en 2020 alors que nous étions à la quatrième place. On a dû gérer cette saison tronquée et nous pensions que c’était derrière nous. Et puis non, de nouveau on a fait face à une saison compliquée, autant sportivement que sur les restrictions et toutes les problématiques liées au COVID.”

Cette saison galère, l’année dernière, a pu avoir des répercussions sur le club ?

R.P. : “L’état a mis en œuvre des aides qui forcément ont été bienvenues pour les clubs. La saison a été difficile sportivement mais nous nous en sommes sortis en se serrant les coudes. Jouer à huis-clos n’a pas été facile. Il y a aussi un facteur chance qui n’était pas avec nous entre les blessures, les cas de COVID et les changements de joueurs. Le plus important c’est de s’être sauvé sportivement. Après, nous avons pu gérer la période avec les partenaires, les collectivités et les abonnés. Il y avait une vraie volonté collective de s’en sortir et de repartir du bon pied cette saison.”

Maintenant, le club du SCBVG semble être sur la bonne voie ?

R.P. : “Nous avons beaucoup travaillé sur la construction de l’équipe. Quand quelque chose ne fonctionne pas, il faut comprendre. La solidarité qui existe au sein du club a permis de retrouver le standing qui doit être le nôtre. On restait, avant le COVID, sur trois années consécutives où nous disputions les playoffs de Pro B. Avec l’Aréna qui va arriver prochainement, c’est bien que nous en soyons là* au niveau sportif.”

Le retour du public à la Halle Boulloche a-t-il été déterminant dans cette première partie de championnat ?

R.P. : “Le public, c’est très important pour les joueurs. Ils jouent pour l’adrénaline de la salle. Le bruit, l’ambiance et tout ce qui peut se passer constituent une motivation supplémentaire pour l’équipe. Grâce à l’appui du public cette saison, je pense que nous avons franchi un cap. Et puis Boulloche est une petite salle qui fait beaucoup de bruit, c’est important sur un match.”

Quels seront les changements majeurs pour le club cette année ?

R.P. : “L’Aréna va constituer un bouleversement important pour nous. On sait que remplir la Halle Boulloche avec 1200 places est plus simple que la future Aréna qui peut contenir 4200 personnes. Nous voulons évoluer avec cette nouvelle enceinte. Il y aura un changement dans les statuts juridiques du club avec une partie association et l’autre en SAS. C’est une évolution importante pour nous. Ce statut va nous permettre un panel d’interventions plus conséquent. Notre motivation première est le développement du club et ça passe notamment par le fait que des investisseurs privés puissent avoir envie de participer à ce projet sur notre territoire”.

La Betclic Elite, vous y pensez forcément ?

R.P. : “Nous n’allons pas se cacher derrière les choses. Le plan du club est de continuer à se structurer. Il faut passer les étapes les unes après les autres. On a besoin d’apprendre et de grandir avec cet outil que sera l’Aréna. Si jamais en fin de saison nous étions amenés à monter, nous assumerons. Jamais moi ni le club ne pourrions refuser de monter. Si ce n’est pas le cas, il faut continuer à maintenir Saint-Chamond dans les meilleures équipes de Pro B et se tourner rapidement vers l’étage supérieur. Nous ne voulons pas monter pour redescendre directement. La Betclic Elite, c’est un gros budget pour un club et il faut s’y préparer.”

On a beaucoup parlé du départ d’Alain Thinet en fin de saison, ce serait également un tournant pour le SCBVG ?

R.P. : “Nous discutons beaucoup avec Alain. Il y a des positionnements qui se font à des moments particuliers. Je ne suis pas aussi certain que le coach s’en ira. Je suis quelqu’un de cartésien. Dans tous les cas, nous ne resterons pas sans rien faire. Cela fait 12 ans qu’Alain est avec nous et il fait partie de la maison. Nous avons un respect mutuel. L’Aréna arrive, les conditions de travail vont considérablement s’améliorer. Si on doit chercher un successeur, nous avons beaucoup de critères de sélection. Pour le moment, le coach et les dirigeants discutent et il faut attendre les bons moments pour faire les choses.”

Quels rôles jouent toutes ces équipes du club (NF3, espoirs, jeunes) qui gravitent autour de la Pro B ?

R.P. : “Déjà, nous sommes un club mixte et il n’en existe pas beaucoup à notre niveau. Nous sommes très attachés à cela. Notre équipe Pro B est la locomotive et c’est nécessaire pour faire avancer la structure. De l’école de basket jusqu’à l’équipe espoirs, nous avons tout un système de formation opérationnel. Nous avons le label FFBB des U11 aux U17 et un centre de formation U18 élites. C’est le socle du club, nous voulons que tous les jeunes de la région puissent trouver chez nous une qualité d’entraînement et faire du basket à haut niveau. Notre collaboration avec le club de Saint-Etienne chez les filles nous permet d’avoir de grandes ambitions. On veut développer le basket féminin. Grâce au soutien également des villes de Saint-Etienne et de Saint-Chamond, nous voudrions mener l’équipe première jusqu’en NF1 voire au niveau professionnel. Cela se fera étape par étape.”

* Au moment de l’entretien, Saint-Chamond est deuxième du championnat.

Photo : Laurent Peigue

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