Roland Garros : Et si Djokovic faisait une pause?

Crédit Photo : Sports.fr

Il y a un an, Novak Djokovic était numéro un mondial et avait en sa possession les quatre tournois du Grand Chelem. Etant le premier joueur de l’ère Open à réaliser le Grand Chelem à cheval sur deux années, Novak Djokovic écrivait sa propre légende… Mais voilà, un an plus tard, le Serbe n’est plus le même. Éliminé sèchement hier par Dominic Thiem, Djokovic doit à nouveau se remettre en question.


Le tennis bouge vite et Novak Djokovic en est la preuve. Il y a un an, le Serbe était un numéro un incontestable, quasiment injouable, il raflait tous les titres pour rentrer jour après jour un peu plus dans la légende du tennis. Mais maintenant, cette époque est de l’histoire ancienne. Novak Djokovic n’a plus aucun tournoi majeur en sa possession et ne fera même plus partie du Top 2 mondial lundi ( une première depuis 2010 ). Cette chute de performance n’est pas venue toute seule, les explications sont diverses et variées mais seul Novak Djokovic a la réponse. Engageant dans son staff Andre Agassi, “Nole” a montré qu’il avait encore de l’ambition et que sa volonté était de redevenir le monstre qu’il était. Toutefois, les résultats de l’ancien numéro un mondial montre que chaque semaine il progresse ( finale à Rome – Quart de finale à Roland Garros ) mais pour un champion de ce calibre, ce n’est pas des simples demi-finales qu’il souhaite, ce sont des gros titres. Alors, surement agacé de ne plus être au top, le Serbe envisage de faire une pause de quelques mois ( ou plus ). En conférence de presse après sa défaite d’hier, “Djoko” a répondu sur le sujet d’une éventuelle pause : “On verra. Ce n’est pas une décision facile à prendre. Je verrai comment je me sens après Roland-Garros. Je déciderai de quoi faire à ce moment-là”. Ne pas jouer avant Wimbledon ne serait pas une sensation, la programmation du Serbe était la même ces trois dernières années mais le plus surprenant serait qu’il fasse l’impasse sur le tournoi londonien. Quand on y réfléchit, ça serait peut être une solution. N’ayant pas de points à défendre, ou presque, à Londres, le Serbe a le droit d’envisager ce léger “break”. Ne pas jouer pendant quelques mois peut être bénéfique, surtout pour un joueur en manque de confiance depuis quasiment un an maintenant. Federer n’avait pas joué pendant six mois avant l’Open d’Australie et a par la suite gagné le tournoi… Ne plus jouer au tennis n’est pas forcément mal.

Si l’on regarde les performances de Djokovic depuis un an, la chose la plus flagrante est son manque de régularité. Bien sur, son tennis n’est plus le même, son physique et son mental aussi mais sa régularité au fil de l’année est assez inquiétante. Depuis sa défaite surprise contre Sam Querrey à Wimbledon en 2016, Djokovic est dans une sorte de “crise”. En effet, depuis ce moment là, c’est quasiment un trou noir pour le Serbe. Mais dans cette période d’ombre, le sextuple vainqueur de l’Open d’Australie a néanmoins réussi à trouver la lumière quelques fois. Notamment à Toronto en août dernier où il a gagné le titre en disposant de Kei Nishikori en finale. La finale ubuesque de Doha a également été un match lunaire pour “Nole”. Opposé à son meilleur ennemi Andy Murray, le Serbe a lutté corps et âmes pour venir à bout de son adversaire dans une finale qui a atteint les sommets. Bien plus récent encore, sa brillante demi-finale à Rome où il a décimé Dominic Thiem (6-1 ; 6-0), pourtant vainqueur de Nadal la veille, a été une autre source d’éclairci dans sa saison. Mais voilà, il n’y a pas eu plus de clarté sur son chemin. Sa défaite en quart de finale hier fût un autre énorme coup dur. Désormais, Novak Djokovic a son destin entre ses mains, sa nouvelle association avec Agassi ne fait que commencer et le fait de faire une pause ne pourrait qu’améliorer leurs rapports. Une chose est sure, Djokovic est un grand champion et le voir revenir au plus haut niveau est en aucun cas une option à exclure!

Vous avez aimé cet article ?

Partager sur Facebook
Partager Twitter
Partager sur Linkdin

LAISSER UN COMMENTAIRE