Warren Barguil : l’homme des grands rendez-vous

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Après six saisons passées dans l’actuelle équipe Sunweb, Warren Barguil revient aux sources. Le natif d’Hennebont, en Bretagne, a signé chez Fortuneo – Oscaro pour les trois saisons à venir. Mais ce transfert est aussi synonyme de descente au niveau Continental. Lui qui apprécie tant les grandes courses.

Passé par toutes les émotions

Lancé dans le grand bain par l’équipe Argos Shimano (devenue Giant Alpecin, puis Sunweb aujourd’hui) en 2013, Warren Barguil a fait ses classes en jeunes, sur le Tour de l’Avenir entre autres. A seulement 21 ans, l’équipe hollandaise l’envoie sur sa première Vuelta cette même année. Méconnue du grand public, complètement décomplexé. Le jeune Breton brille en remportant deux victoires d’étape, au panache. Déjà le lancement d’une carrière toute tracée. Alors qu’il poursuit sa progression, tout bascule en 2016. A l’entrainement avec cinq coéquipiers en début d’année, une voiture à contresens les fauche. Gravement touchés, aucun des six ne retrouve son vrai niveau. Le retour dans les pelotons, déjà inespéré, est compliqué. Jusqu’au Tour 2017. Le Breton gagne le cœur des (télé)spectateurs. Devenu le chouchou des Français, le pensionnaire de Sunweb remporte deux étapes, en plus du maillot à pois de meilleur grimpeur. Un symbole très fort après être passé proche de la mort. La fin de l’histoire avec Sunweb est moins rose…

Transfert chez Fortuneo – Oscaro

Après son Tour de France éclatant, Sunweb envoie Warren Barguil sur la Vuelta. L’épreuve qui l’a révélé à ses débuts. L’équipe allemande désigne Wilco Kelderman comme leader. Mais sur la huitième étape, le Hollandais est victime d’une crevaison. Son coéquipier français ne l’attend pas. La décision de l’équipe est sans appel : Waren Barguil est exclu de la Vuelta pour indiscipline. Incompréhension pour le principal intéressé. D’autant que cette décision a été prise, alors que « Wawa » avait déjà annoncé son départ vers Fortuneo – Oscaro. Autant dire que l’équipe allemande a surement voulu affirmer son soutien à son leader sur le long terme, en prenant une décision radicale. Mais le Breton en paye le prix fort. La cohabitation était semble-t-il très compliquée entre les deux protagonistes. C’est une raison qui a pu pousser Barguil à rejoindre Fortuneo – Oscaro. Une décision surprenante. En effet, l’équipe bretonne est classée en Continental, soit la deuxième division. Le coureur français descend donc d’un échelon. Mais son employeur a fait l’effort de bâtir une équipe pour lui, notamment avec le recrutement d’Amaël Moinard (ex-lieutenant de Cadel Evans), en plus des qualités déjà présentes la saison passée.

Objectifs pour 2018

Sans surprise, Barguil a pour objectif de briller sur les routes du Tour. Ce sera difficile de faire mieux qu’en 2017, mais le Breton est un homme de défi. Il aimerait également participer à la Vuelta. Problème, son équipe devra obtenir une wild card pour sillonner les routes espagnoles. Si disputer les épreuves françaises (comme Paris – Nice ou le Dauphiné), voire belges, ne sera pas un problème, le pays ibérique pourrait ne pas inviter Fortuneo – Oscaro sur son tour national. On attendra particulièrement Warren Barguil à Innsbruck, pour les Championnats du monde. Le meilleur grimpeur du Tour 2017 a le punch pour aller chercher le maillot arc en ciel. En attendant, on pourra le retrouver dans les Ardennaises (Amstel Gold Race, Flèche Wallonne et Liège – Bastogne – Liège). Sa saison devrait s’achever sur le Tour de Lombardie. Là aussi, l’invitation nécessaire à la participation de son équipe n’est pas certaine. Barguil a des objectifs World Tour importants. Reste à savoir si son équipe Continentale lui permettra de les atteindre. En attendant, il est assuré d’avoir le leadership à chaque fois qu’il le voudra.

Seulement quatre victoires au compteur pour un coureur de sa qualité, mais quelles victoires ! Deux sur la Vuelta, deux sur le Tour. Autant dire que le Breton est un homme des grands rendez-vous. Le genre de coureur qui mise sa saison sur des grands objectifs… et qui les atteint. Encore en 2018 ?

Crédit photos : Le10sport, France 3

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