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Entretien – Jean-Denys Choulet : “Je souhaite que la Chorale reste au haut niveau”

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Depuis son retour sur le banc choralien en janvier 2020, Jean-Denys Choulet a travaillé avec les dirigeants et son staff pour restructurer la Chorale de Roanne. Deux ans et demi plus tard, le club est toujours en Betclic Elite. Le coach roannais revient pour Parlons Sports Loire sur le maintien de son équipe.

La Chorale de Roanne termine 13ème cette année, êtes-vous satisfait de la saison réalisée par vos joueurs ?

J.-D. C. : “Je vais faire une réponse de Normand, je vais dire oui et non. D’un côté, nous sommes satisfait d’être treizième du championnat parce que je pense que c’est un peu mieux que notre place. Mais il y avait aussi la possibilité de faire mieux. Je pense à quelques matchs, dont celui contre Dijon, qui auraient pu nous faire basculer dans une autre dimension et pourquoi pas aller chercher une saison exceptionnelle avec des playoffs. A ce moment-là, on a payé l’inexpérience de notre meneur mais on ne peut pas lui en vouloir parce que c’est lui qui nous sauve contre Strasbourg au buzzer.”

Avec un bas de tableau serré, quel moment a été déterminant pour le maintien ?

J.-D. C. : “Je pense d’abord qu’il n’y avait pas vraiment de bas de tableau cette saison mise à part Châlons-Reims qui a été décroché. C’est un exemple qui montre que même quand on a des joueurs de talent, quand il y a une mauvaise alchimie ça ne marche pas. Le tournant pour moi, c’est le succès contre Paris (99-92). Elle était quasiment synonyme de maintien et je pense qu’on avait une petite marge d’erreur sur la fin de saison.”

Le public de la Halle Vacheresse a poussé cette année, avec 10 victoires à domicile, il a rempli son rôle ?

J.-D. C. : “J’ai le sentiment que sur les deux ou trois derniers matchs, on a retrouvé le public de la grande époque où personne ne venait gagner à Roanne. J’ai été un peu déçu, c’est vrai, lors de la réception du Mans. Je n’ai pas senti qu’on était poussé comme il le fallait. En tout cas, on a essayé de refaire du basket qui plait aux Roannais. On a eu plusieurs matchs à guichets fermés ce qui n’était plus arrivé depuis longtemps. Le public a notamment été extrêmement présent sur les fins de matchs et il faut le souligner.”


Qu’est-ce qui a fait que la Chorale, à un moment de la saison, n’a pas pu aller lutter plus haut au classement ?

J.-D. C. : “Cette année, nous avons toujours eu le même problème identifié, c’est l’usure des cadres au troisième quart-temps du fait de l’apport limité des rotations sur le banc. C’est ce que j’ai signifié aux dirigeants en leur disant qu’il n’y avait pas de salut sans un potentiel plus important sur le banc. Sinon, à terme, nous ferons comme Châlons-Reims ou Orléans et nous redescendrons. On ne peut pas être sur le fil du rasoir tout le temps et tenir sur 5 ou 6 joueurs. Il faut retrouver une masse salariale digne de Betclic Elite. C’est la seule chose qu’il manque à Roanne parce que nos conditions de travail sont excellentes.”

A 63 ans, la passion est toujours présente chez vous ?

J.-D. C. : “Comme je dis souvent, j’ai l’âge pour arrêter. La seule chose qui me tient, c’est le basket qui est ma passion. J’ai envie que la Chorale de Roanne reste au haut niveau et je travaille déjà sur les systèmes de la saison prochaine. Nous aurons une équipe qui tient la route. J’ai envie de faire quelque chose dans la durée ici. Je pourrais bien gagner ma vie à la retraite, mais non j’ai encore la volonté de me lever chaque matin pour travailler. J’aimerai refaire des choses comme en 2007-2008 mais je sais qu’aujourd’hui, avec l’ASVEL ou Monaco, c’est plus compliqué mais on peut faire quelque chose d’intéressant.”

Depuis votre prise de poste, en janvier 2020, êtes-vous satisfait du travail effectué ?

J.-D. C. : “Il y a beaucoup de bonnes choses qui se sont passées depuis. On a un partenaire voiture extra, on a renouvelé le parc des appartements pour les joueurs, remis en place le jacuzzi, un nouveau bain froid a été installé et on penche sur de nouveaux vestiaires… On a tout pour travailler correctement. Quand on est exigeant sur l’extra-basket, on peut l’être sur le terrain. C’est ce que je souhaite amener encore plus. Nous n’avons plus d’excuses pour ne pas performer. Il y a aussi un partenariat avec le Coteau Basket dont je suis très satisfait. A notre arrivée avec Emmanuel Brochot (ndlr : le président), il n’y avait pas de hiérarchie, ça partait dans tous les sens. On a essayé de remettre l’église au milieu du village. Maintenant, je suis très content de tout ce qui a pu se faire.”

Avez-vous des regrets ?

J.-D. C. : “Le seul que je peux avoir, c’est cette querelle de clocher entre la Chorale et le Roannais Basket Féminin. On pourrait faire quelque chose d’extra en se rapprochant l’un de l’autre. Le basket féminin et masculin peuvent cohabiter en se rapprochant l’un de l’autre sur Roanne.”

Que peut-on attendre de l’équipe choralienne la saison prochaine ?

J.-D. C. : “On travaille activement pour faire des choses intéressantes. Il y a des joueurs, comme Johnny Berhanemeskel ou Boubacar Touré, qu’on ne verra plus bien que nous aurions aimé le contraire. Il y a des choses qui m’ont déçues mais dans la vie j’ai appris qu’il ne fallait pas attendre grand-chose de qui que ce soit. Mais ce qui est sûr, c’est que la future équipe sera compétitive.”

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